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  • Déc, ven, 2022

La Ville de Nice s’empresse d’adopter un plan pour rendre effective la procédure accélérée d’expulsion – CRITIQUE

Sans perdre de temps, la Ville de Nice prend d’ores et déjà des mesures grâce à la future loi “anti-squat”. 


Ce dispositif opérationnel, conduit en étroite collaboration avec le préfet des Alpes-Maritimes et le procureur de la République, a pour objectif de rendre effective la procédure accélérée d’expulsion des squatteurs par le préfet en cas d’occupation illicite du domicile d’autrui et accompagner au mieux les propriétaires dans leurs démarches. Les propriétaires victimes de squat disposeront dorénavant d’un accompagnement spécifique.


Il est fort intéressant de constater comme l’on peut envisager de mettre en place et rapidement des cellules d’écoute, des moyens pour déposer plainte en accéléré…

Pourquoi n’est-ce pas le cas lorsqu’il s’agit de femmes victimes de violences ?

Pourquoi n’est-ce pas le cas lorsqu’il s’agit de familles qui sans logement recherchent un abri de fortune ?


Nous ne pouvons accepter cette atteinte sans précédent au droit au logement et continuerons de dénoncer ce tournant politique qui stigmatise toujours les plus précaires.


Source:

– Le figaro, 09/12/2022

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  • Déc, lun, 2022

Conseil de lecture: rapport de l’observatoire des expulsions de lieux de vie informel

A l’heure de la stigmatisation des plus précaires, nous vous conseillons cette lecture des plus enrichissantes mais poignantes.

L’observatoire et ses partenaires, dont la fondation Abbé Pierre ou encore la ligue des droits de l’homme, ont rendu un rapport de 50 pages rappelant cette réalité présente encore au sein “du berceau des droits de l’Homme”, comme aiment à le rappeler nos gouvernants.

Pour retrouver le rapport, un lien: : https://www.observatoiredesexpulsions.org/storage/wsm_publication/8b0prvyMGrER5LrVPlD2K9Dx16aNWgYCxYM0yFeU.pdf

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  • Déc, lun, 2022

Projet de loi immigration et asile 2023, la position des acteurs de la solidarité

Au titre de sa mobilisation contre la pauvreté et la précarité, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) prendra toute sa part aux discussions sur une nouvelle loi “immigration et asile” pour porter les constats, attentes et propositions résultant de l’action de ses adhérents dans l’accompagnement professionnel ou bénévole des personnes étrangères trop souvent plongées dans la précarité. 

La Fédération et ses adhérents fondent leur action sur des valeurs de solidarité, de dignité humaine, d’accès aux droits fondamentaux, indissociables des exigences d’ordre public et social. C’est forte de ces valeurs intangibles inscrites dans notre droit, d’une exigence intellectuelle qui conduit à se fonder sur les faits et d’une lucidité sur les tensions qui travaillent une société fragilisée par la concurrence des précarités, que la FAS porte des recommandations utiles aux personnes concernées, à ses adhérents et au pays tout entier. 

Elle restera intransigeante dans son refus de toutes formes d’essentialisation et de stigmatisation des étrangers, notamment d’assimilation à la délinquance

L’inconditionnalité de l’accueil protégée par notre droit – toute personne présente sur le territoire doit pouvoir bénéficier à minima d’un hébergement et d’un accompagnement social adapté à sa situation – doit être défendue et respectée comme un principe intangible de la lutte contre le sans-abrisme. Les objectifs de santé publique doivent primer sur les restrictions des droits aux soins de santé des personnes étrangères. Car la situation de nombre d’étrangers en France, y compris des mineurs, et en conséquence des personnes qui travaillent et s’engagent à leurs côtés dans les associations, est marquée par la précarité en raison des impasses dans lesquelles les plonge une succession d’obstacles, tel un « mur administratif ». De l’accès aux préfectures et à l’OFII pour l’obtention ou le simple renouvellement d’un titre de séjour, en passant par l’accès au travail, jusqu’à une prise en charge médicale effective, leurs parcours sont trop souvent semés d’embûches, tout le contraire de « profiteurs du système ». 

Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont maintenues dans la précarité du fait des défaillances d’un système résultant d’une conception dissuasive des politiques d’immigration aux dépens de nos traditions d’asile, de la dignité des personnes, de l’ordre social et du dynamisme économique du pays. Ces dysfonctionnements devenus systémiques, qui pèsent sur les agents publics comme sur les travailleurs sociaux et les bénévoles, portent atteinte aux politiques publiques de solidarité (logement, hébergement, santé physique et mentale). Privés de titres de séjour, ces étrangers ne peuvent pas obtenir un travail déclaré, un logement, des soins. Ils sont maintenus dans la dépendance d’un accompagnement assuré, entre autres, par les adhérents de la Fédération, paradoxalement financé par la même puissance publique qui les plonge dans la précarité. Les politiques de solidarité permettent d’assurer un soutien essentiel à des personnes qui ne disposent pas des ressources pour subvenir à leurs besoins, mais il est dans l’intérêt de tous que chacun soit en mesure de s’en émanciper lorsqu’ils/elles sont amenés à rester durablement sur le territoire. 

Ces pratiques dissuasives dégradent les conditions de travail des professionnels du travail social, des bénévoles et des fonctionnaires qui accueillent et accompagnent les personnes étrangères. Il est crucial de sortir des absurdités administratives qui se répercutent sur les conditions d’exercice de leurs missions. De plus, plutôt que de tenter régulièrement de faire porter la responsabilité des échecs de politique migratoire sur les associations, il serait préférable de respecter les expertises des professionnels du travail social et de ne pas leur faire assumer des prérogatives de contrôle migratoire qui ne peuvent être les leurs, et de privilégier les partenariats de bonne foi avec les associations. 

La Fédération des acteurs de la solidarité en appelle à un profond changement de méthode : l’accueil doit devenir la norme ; les reconduites, des exceptions justifiées ; l’un et les autres devenant pleinement effectifs. Les moyens de l’administration doivent être d’abord tournés vers la facilitation de l’accès au séjour et de l’intégration. A cet égard, l’inflation des obligations de quitter le territoire français (OQTF) – la France en délivre beaucoup plus que ses voisins européens et les exécute peu – constitue une erreur du point de vue de la situation de la plupart des personnes, de la satisfaction des besoins de l’économie et de l’efficacité de l’action publique. Elles devraient être concentrées sur des personnes constituant un problème lourd d’ordre public. 

Les efforts de l’administration devront se concentrer sur un objectif : éviter les situations de non-droit qui alimentent la précarité, en élargissant les critères de délivrance des titres de séjour et en privilégiant des titres stables, pluriannuels. La France doit garantir un accès effectif et rapide au séjour aux motifs du droit d’asile, d’une protection humanitaire complémentaire pour les personnes en détresse humanitaire ne pouvant être renvoyées dans leur pays d’origine, d’une protection environnementale et d’un accès au travail au regard des besoins structurels de notre économie. Les droits à la réunification ou au regroupement familial et l’accès des étudiants étrangers à notre système d’enseignement supérieur doivent être défendus. L’élargissement des critères et procédures de délivrance de titres de séjour pour le travail doit pouvoir concerner les personnes en situation irrégulière qui exercent aujourd’hui une activité, mais aussi celles qui sont empêchées de travailler en raison de leur (non) statut administratif. Cette facilitation de l’accès au travail doit se faire de manière souple et pérenne afin de sortir des complexités administratives et éviter que les personnes ne dépendent que de la volonté des employeurs. 

Ces mesures doivent être accompagnées d’un investissement significatif dans les politiques d’intégration, tout particulièrement pour les femmes, dans une logique d’intervention précoce : favoriser l’apprentissage du français, la formation professionnelle, l’insertion économique, l’accès au logement, à la santé, à la culture et aux loisirs. Tout cela le plus tôt possible après l’arrivée sur le territoire. 

La crise ukrainienne, au-delà de ses spécificités, a montré que l’accueil est possible mais aussi qu’un changement d’approche, y compris dans le travail entre l’État (et en son sein pour retrouver une approche interministérielle), les collectivités, les associations et les citoyens, est nécessaire pour sortir des effets de précarisation et de crispation sociale de décennies de réflexes dissuasifs

 

Pour lire la note dans son ensemble

https://www.federationsolidarite.org/wp-content/uploads/2022/11/22112022_Positionnement-Immigration_VF-1.pdf

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  • Déc, lun, 2022

La pauvreté en France ne recule plus depuis 20 ans

Un million de pauvres en plus en 20 ans, stagnation du niveau de vie, précarité chez les jeunes… Dans son dernier rapport, l’Observatoire des inégalités brosse un panorama alarmant de la pauvreté en France. La poussée de fièvre des prix de l’énergie et de l’alimentation pourrait faire basculer de nombreuses familles dans des situations de détresse à l’approche de l’hiver.


L’arrivée des températures glaciales attendues dans les prochains jours risque de mettre en difficulté de nombreux ménages. Dix mois après le début de la guerre en Ukraine, la guerre énergétique continue de frapper partout en Europe. Le gouvernement prépare les esprits à de potentielles coupures d’électricité à partir du mois de janvier tout en essayant de rassurer.

Les prix de l’énergie continuent de flamber au-dessus de 18% en France. A cela s’ajoute, la montée en flèche des prix de l’alimentaire qui augmente deux fois plus vite que l’indice général des prix à la consommation. Et la situation des prix pourrait empirer en raison de la moindre générosité du bouclier tarifaire et la fin de la ristourne sur les carburants.

Dans son dernier rapport dévoilé ce mardi 6 décembre, l’Observatoire des inégalités a dressé une radiographie particulièrement préoccupante des visages de la pauvreté en France. « La crise sanitaire n’a pas fait exploser la pauvreté mais la pauvreté ne recule plus après des décennies de baisse », a alerté Anne Brunner, directrice des études à l’Observatoire de la pauvreté lors d’un point presse. 

1 million de pauvres supplémentaires en 20 ans

Au total, la France compterait plus de 9 millions de pauvres sur son sol. Mais ce chiffrage ne prend pas en compte les 1,6 million de pauvres qui échappent aux statistiques. Cette estimation provenant d’une étude de l’Insee comprend des personnes sans domicile fixe, des pensionnaires des maisons de retraite qui ne sont pas toujours bien pris en compte dans les enquêtes.

Dans une approche plus restrictive, l’Observatoire recense 4,8 millions de pauvres en 2020, soit 500.000 de plus qu’au début des années 2000. L’organisme obtient ce chiffre en prenant en compte un seuil de pauvreté fixé à 50% du revenu médian, soit un montant de 940 euros par mois. En dépit de la pandémie, le nombre d’allocataires au RSA n’a pas explosé en 2020 et 2021. 

Pauvreté : la grande stagnation du niveau de vie

L’un des résultats frappant de ce rapport est la grande stagnation du niveau de vie des pauvres sur les deux dernières décennies. Entre 2003 et 2019, leur niveau de vie est passé de 723 à 726 euros, en euros réels (en prenant en compte l’inflation). Sans les prestations sociales, l’Observatoire a calculé que le revenu déclaré des plus pauvres aurait même régressé pour passer de 687 euros au maximum à 673 euros en 2019.

Il faut tout de même rappeler que si les « stabilisateurs automatiques » et minimas sociaux ont permis de limiter la casse, la multiplication des crises ces dernières années a provoqué des pertes de revenus importantes, parfois non rattrapées. « Cette stagnation choque dans un contexte où les revenus des classes aisées ont continué à progresser, notamment du fait des baisses d’impôts. Si aucune politique de redistribution n’est mise en œuvre, la hausse des prix risque d’attiser encore la colère sociale », préviennent les auteurs.

Les moins de 30 ans en première ligne

Le fléau de la pauvreté gagne du terrain chez les moins de 30 ans. Sur les 5 millions de personnes concernées par la pauvreté avec un seuil de 50% du revenu médian, près de la moitié (2,5 millions) sont des enfants, adolescents et jeunes adultes. La pauvreté grimpe en flèche chez les 18 ou 29 ans. Cette hausse s’explique principalement par le chômage chez les jeunes, de bas salaires ou d’emplois précaires. Le taux de pauvreté à 50% du revenu médian s’établit à 12,3% pour la tranche d’âge 18-29 ans. « La pauvreté ne touche pas du tout les catégories de la même manière. C’est d’abord une question d’âge. Les plus jeunes subissent les faibles revenus de leurs parents. La catégorie des 18-29 ans rencontre des difficultés d’insertion de plus en plus longues », indique Anne Brunner.

La réforme de l’assurance-chômage pourrait faire grimper la pauvreté

Après un premier tour de vis en 2019, le gouvernement a de nouveau durci le ton à l’égard des chômeurs. Dans sa réforme présentée il y a deux semaines, l’exécutif prévoit notamment une diminution de la durée d’indemnisation en fonction de la conjoncture. Si le taux de chômage est en deça de 9% la population active, la durée d’indemnisation va baisser à partir de février 2023.

« La réforme de l’assurance chômage va diminuer les revenus des demandeurs d’emploi, notamment chez les jeunes », a rappelé Louis Maurin, directeur de l’Observatoire soulignant certaines « dissonances » dans les politiques publiques. « En parallèle, la suppression de la taxe d’habitation va amputer les finances publiques de 20 milliards d’euros. Cette dissonance alimente des tensions sociales et un rejet des élites. C’est un jeu dangereux », conclut le spécialiste.

ZOOM – Pourquoi l’Observatoire des inégalités a-t-il choisi le seuil à 50% du revenu médian ?

« Le simple choix d’un seuil de pauvreté de 50% ou de 60% du niveau de vie médian fait passer de 5 à 9 millions le nombre de personnes pauvres. Le seuil de pauvreté de 60%, qui dépasse légèrement les 1.000 euros mensuels pour une personne seule, prend en compte des situations sociales très hétérogènes, qui vont de ce que l’on appelait il y a quelques années le quart-monde jusqu’à des milieux sociaux que l’on peut qualifier de « très modestes ».


Source :

Latribune.fr, Grégoire Normand, 06/12/2022, « la pauvreté en France ne recule plus depuis 20 ans, selon l’Observatoire des inégalités »


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