Association d'habitants et de consommateurs

  • Déc, ven, 2022

La CNL demande au gouvernement l’abandon de la loi Kasbarian.

Communiqué
de presse

Jusqu’où ira la dérive répressive de la majorité  ? Vendredi 2 décembre, la proposition de loi du député Kasbarian a été votée à l’Assemblée nationale en première lecture. Les députés Renaissance LREM ont décidé de passer en force, sans tenir compte des interpellations des associations de locataires ; ni de l’inquiétude exprimée par les associations militant pour les droits de l’Homme. Pire, sous la pression de la droite et de l’extrême droite, le texte a encore été durci et est devenu un projet de loi antipauvres !

 

Ainsi les sanctions ont été triplées : les occupants sont passibles de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Et les procédures judiciaires en cas de litige locatif sont accélérées, en intégrant de manière systématique une « clause de résiliation de plein droit » dans les baux, laissant le mal logé dépourvu de tout recours face au propriétaire.

Quand le pouvoir joue sciemment l’amalgame entre les termes de « squatteur » et « mal logé ». Cette loi donne sa propre définition du « squat » : le délit d’occupation concerne le domicile principal mais également les résidences secondaires, les logements inoccupés ainsi que les locaux à usage économique.

 

De plus, concernant les loyers impayés, la loi donne au propriétaire le droit de procéder à la résiliation du bail sans avoir à engager une action en justice, voire de faire expulser l’habitant immédiatement.

Bien plus qu’un outil contre les squatteurs qui concerne un nombre réduit de cas, la loi vise à criminaliser les mal-logés qui sont dorénavant assimilés à des voleurs ! Un tel amalgame est insupportable !

 

Aujourd’hui 3,5% des ménages possèdent la moitié du parc locatif privé. La figure du petit propriétaire est donc une exception. En revanche les mal-logés victimes de propriétaires voyous et qui ne peuvent plus payer leur loyer, sont toujours plus nombreux : en cet hiver 2022, 300 000 personnes sont à la rue dont 42 000 enfants.


La CNL demande au gouvernement le retrait de ce texte de loi, anti-social et liberticide, avant même son examen au Sénat.

Elle demande à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne d’agir sans attendre pour garantir la protection des plus fragiles face aux conséquences des surcoûts énergétiques et de l’inflation galopante : 0 expulsion, 0 coupure d’électricité, gratuité des premiers m3 d’eau et des premiers kilowatts, places d’accueil d’urgence pour qu’aucune personne ne dorme dans la rue.

Montreuil le 6 décembre.

Contact presse

Fabien Podsiadlo-Régnier,
Président Fédéral
contact@cnl59.fr – 03 20 07 09 58
Retrouvez toute l’actualité de la CNL sur notre site Internet : cnl59.fr

  • Déc, ven, 2022

Des mesures “ni nécessaires ni proportionnées” : la défenseure des droits critique la loi anti-squat

Dans un avis publié ce mardi, Claire Hédon estime que la proposition de loi du député Renaissance Guillaume Kasbarian “ne parvient pas à garantir un équilibre entre les droits fondamentaux des occupants illicites et ceux des propriétaires et ouvre la voie à des détournements de procédure.”


Les associations l’attendaient. L’avis de la Défenseure des droits sur la proposition de loi “anti-squat”, examinée cette semaine à l’Assemblée nationale, a été publié ce mardi. Il critique ce texte, qui vise à punir plus fortement les squatteurs et à réduire drastiquement les délais de justice.

La Défenseure des droits estime également que “de nombreuses dispositions de la proposition de loi sont des atteintes disproportionnées et non nécessaires au coeur du droit au respect de la vie privée des occupants sans droit ni titre”. 


Le texte à l’initiative du groupe Renaissance propose de tripler les sanctions encourues par les squatteurs jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende au lieu d’actuellement un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende selon le premier alinéa de l’article 226‑4 du Code pénal.


Les associations vent-debout

Plus tôt cette semaine, Attac condamnait une proposition de loi qui “criminalise les précaires“.’ L’association Droit au Logement (DAL) déployait des banderoles près de l’Assemblée lundi: “Se loger n’est pas un crime.


On se trompe de cible. La France compte quatre millions de mal-logés, c’est la crise du logement qu’il faut venir combattre, pas ses victimes“, dénonçait de son côté auprès de l’AFP Francis Vernede, directeur de la Fondation Abbé Pierre en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Publié dans l’après-midi alors que les parlementaires discutaient du texte, l’avis de la Défenseure des droits s’est frayé un chemin jusque dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.


J’espère que les avis de la Défenseure des droits dans ce pays compte encore“, a lancé la présidente des députés LFI Mathilde Panot, opposée au texte. Les débats autour de la proposition de loi, qui divise jusqu’au sein de la majorité, se termineront cette semaine.


Source:

-BFM, Ariel Guez, 30/11/2022, “des mesures ni nécessaires ni proportionnées: la défenseure des droits critique la loi anti-squat”.


  • Déc, ven, 2022

Comment améliorer un logement énergivore ou une « passoire thermique » ?

Alors que la consommation d’énergie est une préoccupation essentielle à l’heure de la crise énergétique, rencontre avec les experts de la maison de l’habitat durable de Lille Métropole qui aident et conseillent les propriétaires.

Ce lieu précurseur fêtera bientôt ses 10 ans.

Autant d’années que les conseillers à la rénovation apportent des réponses concrètes et techniques à chaque projet de travaux pour maîtriser la consommation d’énergie.

Il s’agit d’identifier les sources d’amélioration puis d’identifier les aides financières mobilisables. De plus, la maison de l’habitat durable peut apporter une liste de professionnels spécialisés à la connaissance des personnes intéressées. 

ATTENTION : il est préférable d’attendre d’avoir effectué les demandes de subvention avant de signer les devis.

Quelques exemples d’aides : MaPrimeRénov pour l’ensemble des propriétaires, les aides de l’agence nationale de l’habitat pour les revenus modestes, les aides du conseil régional des Hauts-de-France…


Source :

VDN, 06/11/2022 « comment boucher les trous d’un logement énergivoire, voire d’une « passoire thermique » » ?


  • Nov, mar, 2022

“Plutôt qu’aux locataires et squatteurs, attaquez-vous à la crise du logement !” – Tribune

Non à la criminalisation des locataires en difficulté et des squatteurs de logement vide!

Les députés du groupe Renaissance ont déposé une proposition de loi d’une grande brutalité  à l’égard des personnes sans-domicile qui squattent « en état de nécessité » un logement vacant, mais aussi des locataires qui ont une dette de loyer ou qui sont menacés d’expulsion.

D’une part, elle prévoit de condamner à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende les personnes et familles sans-abri qui occupent un logement vide de tout meuble,  pour se protéger de la rue. Elle permet en outre de les expulser sur décision du Préfet, en quelques jours et sans jugement, alors que 3,1 millions de logements sont vacants et qu’aucune action publique n’est mise en œuvre pour en diminuer le nombre…

D’autre part, le locataire convoqué au tribunal pour une dette de loyer sera sanctionné par la résiliation automatique de son bail et son expulsion prononcée, même s’il réussit à régler sa dette de loyer par la suite.

Rappelons qu’à l’heure actuelle, pour éviter la résiliation du bail et l’expulsion du locataire, le juge peut lui accorder un échéancier pour rembourser l’impayé de loyer : s’il le respecte, son bail se poursuit et il n’est pas expulsé.

Enfin, outre une réduction drastique des délais de procédure, la proposition de loi prévoit que si le locataire expulsé ne se met pas de lui-même à la rue, il devient un délinquant : il risque 6 mois de prison et 7 500 € d’amende après interpellation, comparution immédiate et condamnation.

C’est le choix entre la rue, où l’on meurt à l’âge moyen de 48 ans, ou la prison  pour celui ou celle qui refusera de quitter son logement afin de protéger sa famille !

Ces députés préfèrent lutter contre celles et ceux qui ne peuvent se loger ou honorer leur loyer, faute de  logements sociaux en nombre suffisant et de loyers abordables, tandis que les APL sont rognées et que les lois protégeant les locataires, les personnes mal-logées et sans logis sont bafouées…

C’est plus facile et plus rentable de réprimer les squatteurs et les locataires en difficulté que d’agir enfin contre la crise du logement.

Elle va encore aggraver la crise du logement, tandis que le nombre de sans-abris ne cesse de progresser et que l’inflation fragilise les locataires déjà confrontés à la cherté des loyers et à la hausse des charges.

Elle doit être débattue à l’Assemblée nationale à partir du 28 novembre 2022 : c’est demain ! 

Mobilisons-nous, parlons-en autour de nous, faisons signer massivement cette pétition pour que soit retirée cette proposition de loi cruelle et immorale ! 

Signataires

ABP Lyon, Acina, AITEC, Alda,  ANGVC,ATD Quart Monde, Association des Comités de Défense des Locataires, ATTAC France, AFVS, Bagagerue, CGT, CIVCR, CNL, CNAFAL, CNDH Romeurope, CSP 75, CSLAM, Copaf, Droit au Logement, Droits & Habitats, Emmaüs France, Faire et Agir, Fondation Abbé Pierre, Fédération de Paris du MRAP, Femmes Egalité, FNASAT-GDV, France Nature Environnement Paris, FTCR, Les Gratuits-Gironde Solidarité, HALEM, GISTI, La Cloche, Ligue des droits de l’Homme, Les enfants du canal, SAF, Secours catholique, Si Toit Lien, SNPES-PJJ/FSU, SOS Hébergement, Syndicat de la Magistrature, Toutes à l’abri, Union juive française pour la paix, Union Syndicale Solidaires, Utopia 56, Josiane Balasko, Guillaume Meurice, Etienne Pinte, Jean-Michel Ribes, Marina Vlady

Source:

– Libération, 04/11/2022

– pétition sur change.org

Contactez-nous :
  • Par Mail :   

contact@cnl59.fr

  • Par voie postale :     

Confédération Nationale du Logement
Fédération du Nord
42/1 rue de Tournai
59000 Lille

  • Permanence téléphonique : 

03 20 07 09 58

Le lundi de 8h30 à 12h30
Les mardi et jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h00                            

Merci de ne pas encombrer nos lignes
et de respecter les horaires !

Dans un message vocal, nous vous demandons de nous laisser votre identité, vos coordonnées téléphoniques et votre mail, ainsi que l’objet de votre appel.
Si vous le souhaitez, vous pouvez déjà regrouper les informations et les différents documents, et nous les faire parvenir par mail ou par voie postale.

  • Entretiens en présentiel :

Uniquement sur rendez-vous.

Par ce formulaire :