Association d'habitants et de consommateurs

  • Juin, jeu, 2023

Ça sent pas bon pour les locataires des résidences Vilogia Bois Blancs

Alors que le bailleur Vilogia s’est engagé à améliorer le nettoyage et l’entretien de ces résidences des Bois Blancs, promises à la réhabilitation ou à la démolition, un nouvel épisode répugnant illustre les conditions de vie indignes des locataires toujours sur place.  

Une locataire ne s’y était pas trompée, la première fois qu’elle a vu une coulée jaunâtre sur son palier elle a compris que les toilettes du logement voisin (inoccupé et dont la porte était scellée par Vilogia), refoulaient les excréments des étages supérieurs. Après plusieurs appels téléphoniques à Vilogia, après deux passages de personnes qui ont nettoyé le palier sans ouvrir la porte, la locataire a envoyé un courrier recommandé de mise en demeure le 31 mars. 

« 3 mois ! La première photo que j’ai prise date du 17 janvier 2023. Il a fallu 3 mois pour que Vilogia fasse intervenir quelqu’un… »

vous pouvez voir, ci-dessus, ce qu’on pouvait voir le 13 avril par la porte entrouverte. Un véritable tapis d’excréments. Insupportable pour les habitants et dangereux pour la santé publique.

Pendant ce temps une chargée de relogement de la MÉTA annonce l’arrivée prochaine de “CITEO”  spécialiste en gestion des conflits sur le quartier ! Ce n’est pas de médiation que les locataires des Aviateurs ont besoin, c’est de nettoyage et d’entretien, d’une intervention immédiate et efficace pour retrouver des conditions de vie décentes.

Source : La voix du Nord

  • Mai, mer, 2023

Quels sont les risques quand un locataire rend les locaux en mauvais état ?

Un propriétaire avait dû relouer ses locaux à des conditions avantageuses pour compenser le mauvais état des lieux.
 

Le locataire qui rend les locaux en mauvais état s’expose à payer plus que la simple remise en état, a jugé la Cour de cassation. Un propriétaire qui avait dû relouer en accordant au nouveau locataire des conditions avantageuses pour compenser le mauvais état des lieux et le coût de leur remise en état a justifié ainsi d’un second préjudice, selon la Cour.

L’indemnité due par l’ancien locataire au titre de la remise en état des lieux qu’il n’a pas entretenus ou qu’il a dégradés, en ne respectant pas ses obligations, ne répare pas le manque à gagner du propriétaire qui a dû relouer à des conditions défavorables, au moins durant quelques mois, ont estimé les magistrats. Toute réparation de préjudice doit se faire sans perte ni profit, ont-ils rappelé.

 

Pas de remise à neuf 

Quant à la réparation des locaux, ils ont en revanche jugé que la vétusté antérieure devait être déduite des sommes dues par l’ancien locataire. Si les locaux lui ont été loués en état d’usage, son obligation d’entretien ne lui imposait pas de les remettre à neuf, à moins qu’une clause spéciale du bail ne l’ait prévu.

Sans cette clause, le locataire ne doit pas les réparations résultant de la vétusté et c’est le juge qui apprécie souverainement la proportion due à la vétusté lorsque ce locataire rend des locaux dégradés, a ajouté la Cour de cassation.

Cette décision a été prononcée dans un litige opposant des commerçants[…] la loi prévoit également que le locataire est obligé, sauf cas particuliers liés à la force majeure ou à la faute d’un autre, “de répondre des dégradations et pertes qui surviennent pendant la durée du contrat (…)”. 

(Cass. Com, 8.3.2023, F 20-20.141).

                                                                      Source: BMF TV le 16/04/2023 à 14h20

  • Mai, mar, 2023

Décision de Justice concernant les locataires de plus de 65 ans

R É P U B L I Q U E   F R A N Ç A I S E

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

 

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, TROISIÈME CHAMBRE CIVILE, DU 30 MARS 2023  

Faits et procédure


1.    Propriétaires d’un logement donné à bail en 2012 à M. C et Mme P (les locataires), M. et Mme T (les bailleurs) leur ont délivré, le 20 décembre 2017, un congé aux fins de reprise pour habiter, sans leur proposer un logement correspondant à leurs besoins et à leurs possibilités, dans les limites géographiques déterminées à l’article 13 bis de la loi n 48-1360 du 1 septembre 1948. 

2. Les bailleurs ont assigné les locataires en validation de ce congé et en expulsion. 

Enoncé de la question prioritaire de constitutionnalité.  

3.   A l’occasion du pourvoi qu’ils ont formé contre l’arrêt rendu le 21 juin 2022 par la cour d’appel de Paris, les bailleurs ont, par mémoire distinct et motivé, demandé le renvoi au Conseil constitutionnel de la question prioritaire de constitutionnalité suivante :

« L’article 15 III de la loi n 89-462 du 6 juillet 1989, en ce qu’il impose au bailleur personne physique qui justifie d’un motif légitime de reprendre son bien pour l’habiter, de proposer à son locataire âgé de plus de 65 ans et ne disposant que de faibles revenus, un logement correspondant à ses besoins et à ses possibilités dans des limites géographiques déterminées, porte-t-il au droit de propriété consacré à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, une atteinte disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi, compte tenu de l’impossibilité pour le bailleur, lorsque le bail est ancien et que le logement se situe dans une zone où les loyers sont excessivement élevés, de proposer un tel logement, faute qu’il s’en trouve sur le marché locatif privé ? »


PAR CES MOTIFS, la troisième chambre civile de la cour de cassation a permis une avancée en ce qui concerne la protection des locataires. En outre, il est bon de savoir que les plafonds de ressources de  2022 sont de 24116 euros pour une personne seule en Île-de-France (36 000 euros pour  un couple) et de 20966 euros pour les autres régions (27998 euros pour un couple). Cette protection fonctionne aussi pour les personnes jeunes s’ils ont à leur charge une personne de plus de 65 ans qui vit avec eux.

Reconduction du bail

Depuis le début de l’année, un logement est qualifié d’énergétiquement décent et peut être proposé à la location s’il n’est pas classé G +. Mais qu’en est-il en cas de reconduction tacite d’un bail ? Une question ministérielle apporte des éléments de réponse.

Depuis le 1er janvier 2023, aucun bailleur ne peut espérer louer une passoire thermique légalement. Ainsi, dès lors que la consommation d’énergie estimée par le diagnostic de performance énergétique (DPE) excède 450 kWh par mètre carré et par an, soit un logement étiqueté G +, le bien est interdit à la location. Le propriétaire est tenu par la loi de montrer patte blanche en fournissant un DPE valide respectant ce seuil. Mais en cas de reconduction tacite, le locataire est-il en droit d’exiger un tel document ? C’est la question qu’a posée la députée Annaïg Le Meur en fin d’année dernière et à laquelle le gouvernement vient de répondre… par l’affirmative (Rép. min. no 2902, JOAN Q du 28/03/2023, p. 2934).

LOCATAIRES, EXIGEZ UN DPE
Le ministère de la Transition écologique rappelle qu’en vertu de la loi, le propriétaire n’a pas obligation de fournir « proactivement » un DPE à son locataire lors de la reconduction tacite du bail. En effet, la loi du 6 juillet 1989 qui régit les rapports locatifs dispose qu’« un dossier de diagnostic technique, fourni par le bailleur, est annexé au contrat de location lors de sa signature […] » (article 3-3). L’obligation de remise du document ne vise donc pas la reconduction tacite du contrat de location, qui n’implique aucune signature. Mais le ministère précise que le locataire « est en revanche en droit d’exiger un DPE valide lors d’une reconduction tacite pour pouvoir justifier du respect du critère de décence ». Concrètement, le bailleur n’a pas à le fournir spontanément lors de la reconduction tacite du contrat mais si son locataire l’exige, il doit s’exécuter.

UNE OBLIGATION QUI VA AU-DELÀ DE LA LOI
Le gouvernement apporte là une précision importante et salutaire pour les locataires qui vivent dans des logements énergivores. Attention : juridiquement, une réponse ministérielle demeure une interprétation de la loi. En théorie, cette interprétation n’engage donc pas le juge, qui reste maître du sens qu’il entend donner aux textes de loi. Cela signifie-t-il pour autant que cette réponse du gouvernement a peu de valeur et que rien ne va changer pour les locataires mal logés ? Non : il y a fort à parier qu’elle annonce une avancée législative pour compléter les textes existants. Par ailleurs, même si les juges demeurent libres dans leur interprétation, ils auront du mal à aller dans le sens contraire du vent qui est clairement d’inciter les propriétaires des locaux énergivores à réhabiliter leur bien avec l’obligation, à l’échéance 2034, de proposer un logement performant classé D a minima (voir encadré).

Aussi, il est vivement recommandé aux bailleurs de ne pas attendre de précision législative ou jurisprudentielle : cela pourrait leur coûter cher en cas de condamnation par un juge (voir ci-dessous). Rappelons enfin que l’accès à un logement décent est un droit fondamental et un déterminant de santé majeur, reconnu comme tel par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

VOUS ÊTES CONCERNÉ ? ÉCRIVEZ À VOTRE BAILLEUR.

Si vous pensez que votre logement entre dans la catégorie des passoires thermiques, à l’échéance de votre bail (généralement au terme de chaque période de 3 ans), sollicitez votre propriétaire pour qu’il vous communique un DPE conforme aux exigences de performance énergétique et valide (voir les durées de validité ci-contre). Argumentez votre demande en vous appuyant sur la réponse ministérielle. Il refuse, il fait la sourde oreille ? Faites établir un DPE à vos frais (comptez entre 100 et 250 € selon la taille de votre logement, votre mode de chauffage, votre lieu d’habitation). Si vos doutes se confirment, signalez à votre bailleur par lettre recommandée avec accusé de réception que le logement qu’il vous loue présente des signes de non-conformité aux critères de décence. Demandez-lui qu’il vous précise par écrit les travaux de mise en conformité qu’il s’engage à effectuer et le délai de réalisation de ces travaux. S’il conteste les signes de non-décence, mettez-le en demeure de réaliser ces travaux par lettre recommandée avec accusé de réception. Passé un délai de 2 mois sans réaction de sa part, saisissez le juge des contentieux de la protection. Contactez votre assureur pour vérifier si vous bénéficiez d’une assurance de protection juridique pour vous accompagner dans votre démarche judiciaire et profiter d’une prise en charge financière. À défaut, et si vos ressources sont modestes, sollicitez l’aide juridictionnelle. Le juge peut contraindre le bailleur à réaliser les travaux nécessaires dans un certain délai et éventuellement sous astreinte, c’est-à-dire en prévoyant des pénalités par jour de retard, lui imposer de réduire ou suspendre le paiement du loyer jusqu’à la réalisation des travaux ainsi que le condamner à vous payer des dommages et intérêts. Vous pouvez aussi choisir de faire appel à la commission de conciliation de votre département, qui entendra les deux parties et tentera gratuitement de trouver une solution amiable à votre litige.

Source : Rosine Maiolo

Contactez-nous :
  • Par Mail :   

contact@cnl59.fr

  • Par voie postale :     

Confédération Nationale du Logement
Fédération du Nord
42/1 rue de Tournai
59000 Lille

  • Permanence téléphonique : 

03 20 07 09 58

Le lundi de 8h30 à 12h30
Les mardi et jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h00                            

Merci de ne pas encombrer nos lignes
et de respecter les horaires !

Dans un message vocal, nous vous demandons de nous laisser votre identité, vos coordonnées téléphoniques et votre mail, ainsi que l’objet de votre appel.
Si vous le souhaitez, vous pouvez déjà regrouper les informations et les différents documents, et nous les faire parvenir par mail ou par voie postale.

  • Entretiens en présentiel :

Uniquement sur rendez-vous.

Par ce formulaire :