Une pierre de la faim à Techlovice, en République Tchèque sur laquelle on peut y lire l’année 1892, marquée par une grande sécheresse, et de nouveau visible en 2018 et en 2022.
Véritables chroniques météorologiques gravées dans le roc, ces pierres, visibles par temps de grande sécheresse, rappellent les périodes de disette et de souffrance de la population.
Ce sont les capsules temporelles d’une époque que l’on souhaiterait révolue : les pierres de la faim disséminées surtout le long de l’Elbe, fleuve qui prend sa source dans l’actuelle république Tchèque avant de traverser l’Allemagne, réapparaissent.
On en recense près de 25, visibles seulement quand l’eau est très basse, qui servaient d’avertissement aux générations futures et de témoignages des souffrances passées pendant les périodes de sécheresse et de famine.
En 2013, une pierre de la faim découverte à Tetschen sur les rives de l’Elbe, a été étudiée par un groupe de chercheurs. Elle comprend quelques rappels des conséquences de la sécheresse -mauvaises récoltes, prix élevés des denrées et les plus pauvres mourant de faim- ainsi que des dates nombreuses, 1417, 1616, 1707, 1746, 1790, 1800, 1811, 1830, 1842, 1868, 1892 et 1893.
Il y figure surtout cette inscription qui, malgré la canicule fait froid dans le dos : « Si tu me vois, alors pleure »… Une autre à Tichlowitz, en République Tchèque annonce : « Nous avons pleuré, nous pleurons et vous pleurerez ».
Poursuivant cette tradition, Greenpeace a inscrit en 2018 sur une pierre à Magdebourg, en Allemagne, sa propre sentence, plus moderne mais tout aussi inquiétante, sinon plus : « Si vous me voyez, c’est une crise climatique. Août 2018 ».
Source :
– Parismatch, 17/08/2022, « En Allemagne et en République Tchèque, les « pierres de la faim» refont surface »